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La
République du Congo
Géographie
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Située en Afrique centrale,
sur la côte ouest du continent, la République du Congo (Congo-Brazzaville
ou République congolaise) a une superficie de 341 821 km² et s'étire
sur 1200 km de part et d'autre de l'équateur. Sa capitale, Brazzaville,
est séparée par le fleuve Congo de Kinshasa, capitale de la République
Démocratique du Congo (ex Zaïre).
Ce pays possède des frontières communes avec : au nord, la République
Centrafricaine, à l'est et au sud, la République Démocratique du Congo, au sud-ouest,
l'Angola (enclave Cabinda), à l'ouest, le Gabon et au nord-ouest le Cameroun
(cartes). Sa forme particulière peut évoquer celle "d'une
maman, assise en tailleur, regardant vers l'océan et allaitant son bébé".
Ce pays se situe à 7 000 km au sud de la France, dans le même fuseau horaire.
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Bordée à l'ouest par l'Océan Atlantique,
la République du Congo possède
169 km de côtes.
Parallèles à celles-ci, se trouvent des plaines d'une cinquantaine
de kilomètres de largeur, dominées par la savane.
En allant vers le centre du pays, se trouve une zone montagneuse parallèle
à la côte, le Mayombe. Ce massif coupe la République du Congo,
en allant du Gabon au nord-ouest à la République Démocratique
du Congo et l'enclave Cabinda au sud-est. Au relief très accidenté,
ce massif montagneux peu élevé est presque entièrement
recouvert de forêts.
Après ce massif se situe la vallée du Niari, rivière affluent
du fleuve Kouilou. Cette vallée s'ouvre au nord sur les monts du Chaillu,
massif qui s'étend au Gabon. On trouve ici le point culminant de la République
du Congo, avec le Mont Berongou (903 m).
Ensuite s'étend le Pool, région de collines, déboisées par l'action
de l'homme et qui fait face vers le nord à une succession de plateaux couverts
de savane.
Ces derniers, les Plateaux Téké ou Batéké, sont séparés
les uns des autres par les vallées profondes où coulent divers affluents
du fleuve Congo.
Suit la Cuvette, zone semi-aquatique où les cours d'eau forment un maillage
à travers une forêt dense presque toujours inondée.
L'extrème nord du pays, vers les frontières avec le Cameroun et la République
Centrafrique est une zone forestière traversée de nombreux cours d'eau.
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Le réseau hydrique
de ce pays est très importants,
avec de très monbreux fleuves et rivières, mais aussi des lacs
et lagunes. Le principal fleuve est le fleuve Congo, long de 4000 km et deuxième
plus gros débit au monde. Il forme avec un de ses affluents, l'Oubangui,
une partie de la frontière est avec la République Démocratique
du Congo.
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Les zones
de forêts
équatoriales recouvrent plus de la moitié de la superficie de la République
du Congo, se répartissant essentiellement en trois gros blocs : la région
du Kouilou avec les forêts du Mayombe, les régions du Niari et
de Lékoumou avec les forêts des monts du Chaillu et enfin les forêts
du bassin Congo, au nord du pays. Le pays possède sur son territoire 10 % des
forêts africaines.
Climat
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Le climat, de type tropical,
est caractérisé par deux grandes saisons :
· La saison des pluies, d'octobre
à avril, avec des pluies très fréquentes et des températures élevées (de 25°C
à 35°C), interrompue de janvier à février par une période
de faibles pluies, période dite "petite saison sèche".
· La saison sèche, de mai à septembre,
caractérisée par très peu de pluies, des températures modérées (entre 18-20°C
et 25°C) et une couverture nuageuse importante et basse, favorable à
la formation de brumes, importantes en forêt et que les congolais appellent
souvent "neige".
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La moyenne des températures
à Brazzaville et à Pointe-Noire
est de 25°C. Le niveau annuel moyen des précipitations est de 1 200 mm, même
si d'importantes variations sont observées d'une année à l'autre. L'humidité
moyenne est de l'ordre de 88 %. Enfin, l'ensoleillement annuel moyen est de
1 519 heures (1 400 - 2 000) à Pointe-Noire, avec un maximum en mars (6,1 h/j)
et un minimum en septembre (2,4 h/j).
Organisation administrative
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Le pays est divisé en
une commune, Brazzaville, et neufs régions, chacune comptant un
chef lieu et des districts : de la côte vers l'intérieur, le Kouilou,
Le Niari, la Bouenza, Lékoumou, le Pool, les Plateaux, la Cuvette (parfois
divisée en Cuvette et Cuvette-Ouest), Sangha et Likouala.
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Régime républicain ;
Fête nationale le 15 aôut ; Président en 2006 : Général
Denis Sassou-Nguesso.
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La langue officielle
et administrative est le
français.
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Monnaie : franc CFA (1 euro valant environ
655,96 CFA).
Population
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La République du Congo compte 3
900 000 habitats en 2004,
les congolais. En 2003, l'espérance de vie à la naissance était
de 51, 7 ans et le taux de natalité de 6,3 enfants par femmes. Le sida
touche un grand nombre de personnes, avec notamment 4,9 % des 15-49 ans sont
atteints. (données chiffrées, www.worlbank.com). Plus de la moitié
de la population vit en ville, essentiellement à Pointe Noire et Brazzaville.
Cette dernière a vu doubler sa population entre 1980 et 1990. Enfin,
notons que ce pays est terre d'accueil, surtout suite aux conflits dans la région
des grands lacs, avec environ 91 000 réfugiés au 1° janvier
2004.
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Le groupe ethnique majoritaire
est celui des Kongos (localisés
surtout dans la région de Brazzaville ; mais divers ethnies leur sont apparentées,
comme les vilis, vivant sur la côte) puis celui des Sanghas, des Batékés,
et des M'bochis. Ce pays compte encore quelques populations de pigmés
(les Bakas).
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La moitié de la population est chrétienne
(catholiques et protestants), l'autre
moitié pratique des religions traditionnelles africaines et 2 % des Congolais
sont musulmans.
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Parmi les principales langues
parlées en dehors du Français,
on peut citer le lingala (50 % de la population), le monokutuba, le kikongo
et le lari.
Communications
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Voies de communication
- Routes : elles sont en général
difficiles ; en 1996 on pouvait compter 12 800 km de routes, dont seulement
1242 km de goudronnées.
- Voies ferrées : 894 km en 2000;
la ligne principale, souvent interrompue pendant les conflits intérieurs,
lie Brazzaville à Pointe Nore, la capitale économique et seul
vrai port du pays ;
- Voies navigales : les cours d'eau sont
les principales voies de communication ; 1120 km sont navigables.
- Aéroports : une trentaine sont
répartis dans le pays mais seulement 4 avaient des pistes goudronnés
en 2000 ; les deux plus importants, où arrivent notamment l'essentiel
des vols internationaux sont ceux de Brazzaville et Pointe Noire.
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Circulation de l'information
- La télévision reste un
bien peu répandu, avec en 1999 moins de 40 récepteurs pour 1000
habitants. Le réseau électrique est peu développé,
existant surtout dans les principales villes et sujet à de nombreuses
coupures.
- Le téléphone "classique",
est aussi peu développé avec moins de 11 lignes pour 100 habitants
en 1997. Le développement du téléphone portable est par
contre en plein expansion, surtout depuis le début des années
2000.
- L'accès à internet se
développe aussi de plus en plus depuis le début des années
2000.
Histoire
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Les pygmées semblent
avoir été les premiers habitants de la région. Des populations
de langue Bantoue, maitrisant le travail du fer et l'agriculture, apparurent
au cours du 1° millénaire avant notre ère. Plusieurs royaumes
bantoues, notamment le royaume Kongo, construisirent un réseau d'échanges
à l'échelle du bassin du fleuve Congo (le nom de ce cours d'eau
venant du nom des peuples Kongos).
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Les premiers contacts avec les européens
eurent lieu au XV° siècle
et des échanges commerciaux se développèrent avec les royaumes
locaux. Au XVI° siecle, les portugais baptisaient Punta Negra le
futur site de la ville de Pointe Noire.
La région cotière fut une place majeure de la traite d'esclaves.
L'arrêt au XIX° siècle de cette traite amena au déclin
des royaumes bantoues et permit le développement du colonialisme.
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La pénétration européenne
débuta vraiment en 1875 avec
Pierre Savorgnan de Brazza, explorateur français d'origine italienne
et créateur de la ville de Braazzville. La colonie du Congo français
fut fondée en 1891 et des compagnies concessionnaires se partagèrent
le territoire. Lors de la création de l'Afrique-Equatoriale française,
en 1910, avec comme capitale Brazzaville, les territoires explorés par
M. de Brazza furent divisés en deux, à l'ouest le Gabon et à
l'est le Congo.
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En 1911, les
compagnies concessionnaires, coupables d'exactions envers les populatins locales,
furent en grande part dessaissies de leurs territoires. Mais la réaction
anticolonialisme s'initia surtout entre les deux guerres mondiales. L'abbé
Fulbert Youlou tira parti de ce contexte en 1955 pour évincer les chefs
politiques locaux et accéder en 1958 au poste de 1° ministre. Il
amena le pays à l'indépendance complète en 1960.
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Fulbert Youlou fut
renversé en 1963 par une révolution populaire (les Trois
glorieuses) et remplacé par Massemba-Débat. Celui-ci fut à
son tour destitué en 1968 par l'armée. S'installa alors une période
d'instabilité qui vit l'accension du capitaine N'Gouabi.
Ce dernier donna au pays son titre de République populaire du Congo,
nom du pays de 1969 à 1992. Assassiné en 1977, N'Gouabi fut remplacé
par le général Yhombi-Opango, destitué à son tour
en 1979 par son second, le colonel Sassou N'Guessou. Tout d'abord pro-soviétique
et marxiste-léniniste, le régime évolua dans les années
1980 vers un libéralisme pragmatique. Mais un seul parti restait au pouvoir
: le Parti Travailliste Congolais ou PTC.
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En 1990,
sous la pression des syndicats et
des églises, le pouvoir autorisa le multipartisme. En novembre
1992, un civil, Pascal Lissouba accéda à la présidence
(1° ministre, André Milongo). Sitôt élu, P.Lissouba décida de mettre en
application la théorie de la tribu-classe qu'il avait développée dans sa jeunesse
quand il était idéologue du socialisme congolais. Pour lui la "lutte des classes"
conçue par Karl Marx ne pouvait s'appliquait en Afrique. Elle devait impérativement
être adaptée aux structures sociales traditionnelles : la tribu se substituait
à la classe.
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En moins de trois mois, le
climat politique se dégrada. Il en résulta une agitation politique et
sociale qui se traduisit par des grèves et des manifestations de rues. Les conflits
éclatèrent en novembre 1992 à Brazzaville entre les milices de P.Lissouba
et de B.Kolélas, maire de Brazzaville. La victoire aux élections législatives
de 1993 de la coalition au pouvoir fut fortement contestée par l'opposition.
Les milices de cette dernière s'opposèrent violemment aux milices
pro-gouvernementales et à l'armée. Cette première guerre civile
ne prendra fin que le 30 janvier 1994, lorsque P.Lissouba effectua un retournement
spectaculaire et s'allia temporairement avec son adversaire. Elle a causé la
mort de 3 à 4000 personnes.
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Le conflit de 1997 -
Le pays s'est appauvri entre 1992
et 1997, hypothéquant ses ressources par une politique de prêts gagés sur les
recettes pétrolières futures. En 1997, les élections présidentielles furent
engagées, opposant le président en place et le général Sassou-Nguesso, ancien
président. C'est au début du mois de juin qu'éclatèrent les combats
entre les deux partis. La France intervint en imposant un médiateur : le président
gabonais Omar Bongo. Celui-ci imposa difficilement une trêve et des pourparlers.
Le 15 septembre se déroula le "sommet de Libreville" au Gabon, réunissant les
présidents des pays voisins et les opposants congolais. Ils statuèrent
sur la nécessité d'une médiation internationale pour rétablir un pouvoir
démocratique. Dans les jours qui suivirent, P.Lissouba perdit la maîtrise de
Brazzaville. Il quitta le Palais du Peuple avec son entourage. Le général Sassou-Nguesso
pris alors la tête du pays. Il fut proclamé président le 25 octobre 1997.
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Le climat politique entre fin 1998 et début
1999 - Les
tensions furent orchestrées par les anciens miliciens des différents
camps (les Ninjas, à l'origine pro-Kolélas, maire de Brazzaville,
les Cocoyes, pro-Lissouba et les Cobras, pro-Sassou Nguesso), devenus pilleurs.
Les choses s'accélèrent avec la résurgence des Ninjas et la crise du Pool, à
la fin de l'été 1998. le 24 octobre, aura lieu une concertation du Conseil Oecuménique
des Eglises Chrétiennes sur la crise du Pool et création d'un comité de médiation.
Or le 14 novembre, 6 membres de ce comité furent tués à Mindouli et la crise
s'aggrava avec le début de l'implication des Cocoyes. Début décembre vit l'intervention
dans le Pool d'unités de l'armée angolaises. Les accrochages se firent de plus
en plus nombreux au sud de Brazzaville. Depuis septembre 1998, 30 000 personnes
auraient fui le Pool, 20 000 en direction de Brazzaville et Pointe Noire, 10
000 en République Démocratique du Congo. Des milliers se seraient
réfugiés en forêt. Le 18 décembre, les Ninjas entrèrent dans les quartiers
sud de Brazzaville. Commença alors le blocus et le "nettoyage" de ces
quartiers. Les quartiers de Bacongo et Makelekele ne furent rouverts qu'en mai
1999. Cette période se caractérisa par des massacres, des pillages et
connaître l'exacte vérité reste difficile, encore plus d'établir les responsabilités.
Mais le nombre de réfugiés se compte en dizaine de milliers. Le printemps et
l'été 1999 virent la reprise de discussions. Le Congo-Brazzaville, depuis fin
1999 et des accords signés sous les bons auspices du Gabon, semble connaître
un retour à une certaine stabilité politique.
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2002 : Ré-élection
de Sassou Nguesso à la présidence - Rédaction d'une nouvelle
constitution, renforçant ses pouvoirs.
Situation économique actuelle
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Agriculture
L'autosubsistance est la règle en milieu rural (40 % de la population).
L'agriculture repose entre les mains des femmes qui utilisent les techniques
traditionnelles du brûlis, de l'écobuage etc.
Le manioc est la base alimentaire, cultivé avec des plantes secondaires telles
la patate douce, le taros, le pois, l'arachide ou le maïs. Les cultures commerciales
se basent sur la production de café, riz et de tabac sur les plateaux ainsi
que celle du cacao localisé dans la région de la "Cuvette".
Quelques productions de fruits et légumes se situent dans le sud. Les savanes
du sud nourrissent les troupeaux et élevage ovins et porcins. Le reste du pays
pratique un petit élevage traditionnel.
La chasse en forêt et la pêche en mer et lacs sont des activités d'appoint (certains
groupes ethniques, comme c'est le cas dans la région de Conkouati, en dépendent
à 80 %). Elles sont pratiquées par les hommes.
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Industrie -
Divers données économiques
Sur le plan économique, la dette extérieure est aujourd'hui trois fois
supérieure au Produit Intérieur Brut (PIB). En 1995, avec un PIB de 680
$ (moyenne mondiale, 4 880 $), la République du Congo venait juste derrière
le Gabon (3 490 $) et devant ces autres pays frontaliers. Mais sa dette extérieure
est une des plus importante d'Afrique centrale avec 12 243 millions de dollars
en 1995 (contre 5 512 pour la RDC ou 900 pour le Cameroun). De plus, l'investissement
étranger est très faible (1 million de dollars pour l'investissement direct
en 1993-95 contre 71 au Cameroun) et l'assistance au développement ne
représentait en 1995 par personne que 4 $ (contre 34 au Cameroun, 48 en RDC
ou 133 au Gabon). Le pays est loin de l'autosuffisance alimentaire et les problèmes
d'approvisionnement imposent des prix élevés. Le coût de la vie est par conséquent
au deuxième rang en Afrique après le Gabon. La situation de ce pays est donc
encore précaire en 2005.
Première ressource du pays : le pétrole, exploité
essentiellement à partir des stations offshore au large de Pointe-Noire.
Le premier gisement fut découvert en 1960. En 1999, le secteur pétrolier
a contribué pour 47,5 % au PIB à des prix constants, assuré 91,2 % des recettes
d’exportation et 60,2 % du budget de l’Etat. La République du Congo est
le 4° pays producteur sub-saharien.
Deuxième
ressource par son importance, le bois. L'ancienne administration française
a mis en place l'exploitation forestière à des fins d'exportation. Les exploitations
forestières se localisent principalement le long du fleuve Niari, dans le sud.
En 1999, l'exploitation forestière représentit 9 % du PIB.
Au niveau minier, la connaissance géologique reste encore mal établie. Le pays
semble pourtant doté de ressources minérales diversifiée. L'or est présent
dans le massif du Chaillu et d'Ivindo, dans la chaîne du Mayombe et le bassin
de Sembé-Ouesso. Il est exploité de façon artisanal par les orpailleurs. Pour
diversifier les bases de l'économie, le gouvernement entend développer le secteur
minier.
L'industrie manufacturière congolaise est peu développée et couvre principalement
les domaines du textile, de l'agro-alimentaire et de la brasserie. Les activités
industrielles se regroupent dans le sud des régions du Pool, de la Bouenza et
du Kouilou. Elle représenterait à peine 8 % du PIB. Ce secteur a été longtemps
dominé par les entreprises publiques, caractérisées par d'importantes et massives
pertes, un lourd endettement, une très mauvaise gestion et des effectifs pléthoriques.
Le secteur souffre par ailleurs, de l'étroitesse du marché intérieur, le coût
élevé des facteurs de production, d'une main d'oeuvre peu qualifiée et des problèmes
de transport. Elle subit de plus en plus la concurrence du secteur informel.
Le marché des boissons constitue les 2/3 du chiffre d'affaire global de l'industrie
manufacturière.
Situation écologique
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Les forêts congolaises
On estime à vingt millions d'hectares la superficie des forêts congolaises,
dont 80 % sont considérés commercialement productifs. Elles présentent
une grande diversité biologique avec plus de trois cents essences. Elles se
répartissent entre trois massifs principaux, différents les uns des autres du
point de vue de leur étendue, de leur composition floristique et ou de leur
mise en valeur :
- le massif du Kouilou-Mayombe, d'une
superficie de 1, 4 million d'hectares environ, massif le moins étendu ; son
exploitation a commencé timidement au début des années 1930 et s'est accentuée
après la Deuxième Guerre Mondiale. Aujourd'hui, il connaît un épuisement dû
à la surexploitation favorisée par la proximité du Port de Pointe - Noire. Il
contribue actuellement à la production nationale à hauteur d'un peu plus de
70.000 m3 grumes/an, soit 11 %. L Okoumé (Aucoumea klaineana) et le Limba
(Terminalia superba) sont les principales essences.
- le massif du Chaillu - Niari, deuxième
massif avec une superficie d'environ 3, 5 millions d'hectares ; son exploitation
a commencé dans les années 1960 avec la mise en service de la voie ferrée Comilog.
L'Okoumé est l'essence principale (70 % du volume sur pied), suivi du Limba.
Le massif connaît aussi un certain épuisement et participe à la production nationale
à hauteur de 150.000 m3 grumes/an, soit 21 % environ.
- le massif du Nord - Congo, le plus
important en terme de superficie (15 millions d'hectares environ dont 7
millions inondables) et des potentialités. Deux essences principales sont exploitées
: le Sipo (Entandrophragma utile) et le sapelli (Entandrophragma cylindricum).
Ce massif participe à la production nationale à hauteur de 480.000 m3 grumes/an,
soit 68 % environ.
Le potentiel forestier congolais est encore mal connu, puisqu'à peine cinq millions
d'hectares (environ 25 % de la superficie forestière du pays) ont été inventoriés,
à des taux de sondage très faibles (0,2- 2,5 %), sur la base d'une cartographie
souvent peu récente. Néanmoins, le potentiel d'exploitation de ces forêts
aiguisent bien des appétits. Ainsi, les possibilités de production annuelle
sont estimées autour de deux millions m3 grumes.
A ce potentiel naturel, s'ajoutent 73.000 hectares de plantations forestières,
composées principalement d'eucalyptus (60.000 hectares), de limba (7.500 hectares),
de pins (4.500 hectares) et autres essences (1.000 hectares).
Les produits forestiers autres que le bois, autrement dit produits secondaires
ou non ligneux sont nombreux et jouent un rôle important dans l'économie congolaise
: légumes, fruits sauvages, lianes, rotins, chenilles, etc. La consommation
de ces produits touche les domaines alimentaire, médical ou culturel. Diverses
études ont permis d'identifier 166 essences de plantes alimentaires appartenant
à 55 familles, 800 essences de plantes médicinales appartenant à 1000 familles
et plusieurs autres essences utilisées pour les besoins divers (construction,
vannerie, culture etc).
Données chiffrées consultées dans un document
datant de 2001 sur www.fao.org
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Les aires protégées
et leur gestion
La République du Congo compte environ 36 500 km² d'aires protégées
(contre près de 17 000 km² en 1977), soit globalement 11,6 % du
territoire. Ce chiffre englobe notamment :
1°) des zones protégées au niveau international
:
· un site RAMSAR (convention
internationale pour la protection des zone humides), le lac Télé-Likouala aux
Herbes au nord-est, dans la région de Likouala ;
· une Réserve de Biosphère, la
réserve de Dimonika, au nord de Pointe-Noire.
2°) des
zones protégées par la législation nationale :
· des Réserves de Faune ou de
chasse dont les réserves de Lékoli-Pandaka (50 000 ha, au nord-ouest), de Tsoulou
(30 000 ha, au sud-ouest), celle du Mont Fouari (16 000 ha, dans
la région du Niari), de la Léfini (630 000 ha, nord de Brazzaville) ;
· Trois parcs nationaux :
le Parc National d'Odzala-Kokoua (Région de la Cuvette - Créé
en 1935 - Extension en 2001 à 13 600 km²), le Parc National de Nouabalé-Ndoki
(Nord ouest - Créé en 1993 - 4200 km² - Intégré
avec le Parc National Lobéké au Cameroun et celui de Dzanga-Ndoki en RCA dans
un plan de gestion tri-national), et celui de Conkouati-Douli (Kouilou - Créé
en 1999 à partir de la Réserve de Conkouati -5050 km² )
Mais les zones protégées devraient s'aggrandire dans un avenir
proche. Ainsi, en février 2004, La République du Congo annonçait
un plan d'extention de ces zones, prévoyant :
1°) la création du Parc National de
Bambama-Likana, qui constituera une aire protégée transfrontalière avec le Parc
National du plateau Bateke au Gabon ;
2°) l'élargissement des réserves marines
situées le long de la côte, en reliant le Parc National de Conkouati-Douli au
Parc National de Mayumba, au Gabon, afin de protéger les plages, les marécages
et les forêts côtières, qui revêtent une importance mondiale, notamment certaines
de ces zones étant un des plus importants sites de reproduction pour
les tortues marines.
3°) la création au sud une aire protégée
transfrontalière le long des frontières de l’Angola et de la République Démocratique
du Congo.
Dans ce pays, on compte aussi quatre sanctuaires importants pour grands
singes : le sanctuaire des chimpanzés de H.E.L.P.
Congo, le sanctuaire
de chimpanzés de Tchimpounga, le sanctuaire de Gorilles de Lésio-Louma et le
sanctuaire de gorilles de Lossi.
La protection de l'environnement est à la charge du Ministère
de l'Economie forestiere et de l'Environnement. De nombreux problèmes, manques
de moyens financiers ou de compétences notamment, handicapent la gestion
des espaces protégés. La Banque Mondiale, par le biais du GEF (Global Environnemental
Fund), s'est impliquée financièrement jusqu'en 1999 à
travers le PROGECAP (Projet de Gestion et de Conservation des Aires Protégées).
Les évènements socio-politiques de la fin des années 90
ont amené à l'époque à l'arrêt presque total
des programmes environnementaux dans le pays. Le retour à une situation
plus stable, le développement de l'initiative "Forêts
du Bassin Congo" , ou l'implication accrues de certaines grandes ONGS
comme le WCS (Wordlife Conservation Society) permet de voir revenir la
conservation de ces zones protégées comme une priorité.
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Impacts environnementaux des activités
humaines
1°) Déforestation - Depuis
une époque très récente, les forêts en République du Congo sont soumises
à un phénomène de déboisement croissant. Les principales causes sont
l' agriculture itinérante, l'exploitation forestière irrationnelle et l'exploitation
pour les besoins en bois de chauffe. L'évaluation des ressources forestières
effectuée par la FAO en 1990 indique un taux de déforestation de l'ordre de
0,10-0,15 %, soit 25-35.000 hectares par an.
2°) Les feux de savane - ils sont extrêmement
nombreux, plus encore en saison des pluies. A l'origine, les chasseurs les allumaient
pour attirer le gibier en milieu découvert grâce aux nouvelles pousses d'herbe.
Actuellement ils relèvent uniquement de la tradition car le gibier a disparu.
Les feux appauvrissent considérablement le sol et entretiennent donc une pseudo-steppe
rase qui peut être caractérisé d'anthropoclimax, c'est à dire un milieu dont
l'équilibre est entretenu par l'homme.
3°) Les cultures sur brulis - La culture
principale est celle du manioc. Elle est pratiquée de façon itinérante sur brûlis.
La tendance générale est celle d'exploiter les surfaces regagnées par les forêts
secondaires plutôt que de déboiser la forêt primaire.
4°)
Braconnage - Les conséquences du braconnage se font sentir sur l'évolution
des forêts, en plus des menaces qu'il fait peser directement sur de nombreuses
espèces animales. En effet, les grands mammifères tels les gorilles ou les éléphants,
devenus rares, participent à la dispersion des graines, à l'élimination d'une
certaine végétation etc. La dynamique forestière se trouve modifiée du fait
de leur raréfaction.
Mais l'activité de braconnage devient la source de revenus principale pour certaines
ethnies et surtout l'objet d'une intensification, dépassant le cadre de la subsistante.
De plus en plus la viande de brousse devient l'objet d'un trafic très
lucratif. En effet, les marchés de Brazzaville et de Pointe Noire offrent un
débouché très important, la population urbaine augmentant et consommant peu
de viande d'élevage (très peu développé en République du Congo). On peut parler
parfois de véritables réseaux de braconnage. Les chasseurs sont souvent des
maillons terminaux, chassant pour d'autres, ces derniers étant propriétaires
des armes et munitions.
Par ailleurs, chaque zone ouverte à l'exploitation forestière est synonyme de
routes et d'accès facilités à la forêt. Ainsi, l'exploitation forestière
aggrave le braconnage. Certaines compagnies forestières recrutent même des
chasseurs pour nourrir in situ leurs ouvriers en viande de brousse.
Cartes
Pour
en savoir plus
ø
Quelques sites parmi d'autres : http://www.republique-congo.com
/ www.congo-site.net
/ www.worldbank.org /
fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_du_Congo
/ www.congo-brazzaville.ifrance.com
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Un livre, important pour mieux comprendre
la guerre civile 1998-1999 : "Congo-Brazzaville - Dérives politiques,
catastrophe humanitaire, désirs de paix". Collection Rupture-Solidarité
- Nouvemme série N° 1- 19999 - Editeur Karthala, 22-24 boulevard
Arago, 75013 Paris, France.
La
République du Congo en chiffres : Banque
Mondiale
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