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Biologie
du chimpanzé commun
Le
chimpanzé commun est une espèce de grand singe vivant en afrique tropicale,omnivore
à dominance frugivore,largement arboricole et diurne.
Classification
ø
C'est le grand singe génétiquement le plus
proche de l'homme avec plus de 98 % du patrimoine génétique
commun aux deux espèces.
Avec les gorilles, les chimpanzés sont les seuls représentants des grands singes
sur le continent africain. Ils sont classés dans l'ordre des primates,
famille des hominidés et gene Pan. On en distingue deux espèces
:
·
le chimpanzé commun (Pan troglodytes),
espèce flambeau du Projet
H.E.L.P.
·
le chimpanzé pygmé ou bonobo (Pan paniscus),
ce dernier vivant qu'en République démocratique du Congo,
ex Zaïre.
Parmi les chimpanzés communs, on peut distinguer quatre sous-espèces,
et ce, dû principalement à leur séparation géographique : Pan t. troglodytes
qui se trouve en Afrique centrale et en particulier en République
du Congo, Pan t. schweinfurthi en Afrique de l'Est, Pan
t. verus en Afrique de l'Ouest et Pan t. vellerosus ou chimpanzé
du nigéria-Cameuroun.
Morphologie
ø
Le corps du chimpanzé est parfaitement
adapté pour grimper et se balancer aux arbres. Les chimpanzés ont de longs
bras disproportionnés (en comparaison à l'espèce humaine) facilitant l'accès
aux branches. Ils possèdent des mains et des pieds très flexibles et préhensibles,
leur permettant de se rattraper facilement. Grâce à leur habileté, ils peuvent
passer de branche en branche sans que celles-ci ne rompent sous leur poids.
Les doigts sont réduits, incurvés et portent des ongles. Mains
et pieds sont préhensibles.
ø
Comme l'espèce humaine, ils ne possèdent
pas de queue et n'ont de poils ni sur le visage, ni sur la plante des pieds,
ni sur la paume des mains. Les chimpanzés communs possèdent des molaires puissantes
et les mâles ont également de grosses canines. Debout, les mâles peuvent
atteindre de 1 à 1 mètre 70, les femelles étant plus petites.
ø
Le
pelage est en principe noir, plutôt clairsemé, mais longeur,
couleur et répartition sur le corps varient avec l'âge, la sous-espèce
et l'individu. Les jeunes individus ont les poils noirs, la face rosâtre
et un toupillon de poils blancs à l'arriere train, qui disparaît
dès leurs premières années. Avec l'âge, la face s'assombrie,
la couleur du poils peut s'éclaircir, les
poils deviennenent plus rares sur le
front et la tête.
ø Quelques différences sont à noter
selon la sous-espèce considérée. Par exemple :
· Le chimpanzé commun oriental
(Pan t. schweinfurthi) possède un plus long pelage que ses sous-espèces
et la couleur du visage va du bronze au cuivré. Son poids atteind 43 Kg pour
les mâles et 33 Kg pour les femelles.
· Le chimpanzé commun d'Afrique
centrale (Pan t. troglodytes) arbore une pigmentation faciale noire,
surtout avec l'âge. Son poids peut atteindre 60 Kg pour les mâles et 47
Kg pour les femelles. C'est la sous-espèce la plus massive.
· Quant au chimpanzé commun occidental
(Pan t. verus), il a une couleur de peau plutôt rose mais qui fonce avec
l'âge. Le pelage est noir mais peut aller du brun au noisette.
Répartition
et habitat
ø
Répartition, couvrant 21
pays :
· Le chimpanzé commun oriental
: République Démocratique
du Congo, Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda, Soudan et République centrafricaine
(RCA) ;
· Le chimpanzé commun d'Afrique
centrale : Cameroun, Gabon, République
du Congo, Guinée équatoriale, RCA et Angola ;
· Le chimpanzé commun
occidental : Guinée, Côte d’Ivoire,
Mali, Libéria, Guinée-Bissau, Sierra Leone, Sénégal et Ghana ;
· La quatrième
sous-espèce se trouve au Nigéria et Cameroun.
ø L'habitat
varie des forêts denses humides, là où vivent les populations
les plus denses, aux forêts sèches et savanes arborées,
en passant par les forêts marécageuses ou de montagne (jusqu'à
2800 m d'altitude).
Locomotion
ø
Les
chimpanzés se déplacent sur le sol de façon quadrupède, dans une position qui
leur est propre (ainsi qu'aux gorilles) appelée " knuckle-walking ". Il s'agit
d'un type de marche quadrupède basé sur le fait que le poids de la partie supérieure
du corps est supporté par la surface dorsale des deuxièmes phalanges des
doigts de la main. Dans les arbres, cette espèce peut se déplacer également
de manière quadrupède.
ø
Au
sol, les chimpanzés peuvent adopter une marche bipède. Mais cela intervient
principalement durant les démonstrations de dominance, les displays ou pour
traverser au sol certains obstacles comme de la boue ou des zones d'eau, peu
étendues.
ø
Les
chimpanzés ne savent pas nager et certains populations ont peur
de l'eau, surtout si cet élément est peu présent dans leur
environnement.
Ecologie et comportement alimentaire
ø
En
général, les chimpanzés passent presque la moitié de leur temps à se nourrir
(en moyenne 47 %) et une bonne partie du temps restant (13 %) à se déplacer
d'un lieu de nourrissage à un autre. La plupart du temps passé à se nourrir
se déroule majoritairement en hauteur, dans les arbres, et ce jusqu'à 88 % en
saison des pluies. Il existe deux pics d'alimentation étalés sur une journée
: un le matin entre 7h et 9h et un l'après-midi entre 15h30 et la tombée de
la nuit.
ø
La diversité alimentaire chez les chimpanzés est remarquable
; ils consomment des graines, noix, fruits, fleurs, feuilles, tiges, sève, écorce,
miel, des insectes (fourmis, termites), ainsi que des vertébrés (en particulier
des singes). Le chimpanzé commun peut ingérer 300 espèces différentes de plantes
en un an et environ 20 espèces différentes par jour.
ø
Il
a
été démontré que la participation des fruits dans
leur alimentation représente environ 48 %. La part des feuilles et bourgeons
constitue quant à elle 25 %. Les 27 % restants comprennent un mélange de graines,
fleurs, tiges, sève, etc… Durant la saison sèche, lorsque les fruits se raréfient,
des aliments comme les fleurs, les écorces, les tiges deviennent des ressources
alimentaires importantes.
ø
Les
chimpanzés peuvent enrichir leur alimentation par l'ingestion d'argile,
de terre ou de pierres trouvées au niveau de termitières, et ce pour un apport
en minéraux. Il a été observé que c'est d'une part la consistance très fine
du matériau et, d'autre part la richesse de celui-ci en chlorure de sodium qui
incitent les animaux à ingérer les " salines " créées par les termites eux-mêmes.
ø
L'observation de comportement coprophage chez les chimpanzés
soulève diverses questions parmi les scientifiques. Pour certains, il
s'agit d'un déséquilibre mental ou nutritionnel, lié à des déficits
alimentaires, des fibres en quantité insuffisante dans la ration, l'ennuiou
le stress. Il est de plus en plus admis que la coprophagie peut être aussi
une adaptation physiologique permettant e maintien dans le tube digestif des
ciliés qui digèrent la cellulose ou encore l'assimilation de vitamines synthétisées
dans le gros intestin mais assimilables dans l'intestin grêle.
ø
Les
chimpanzés sont des omnivores capables de chasser. En général, ce sont
les mâles qui forment des groupes de chasse. Ils peuvent chasser des cochons
sauvages, des antilopes (en général des nouveaux nés) et surtout des singes.
Une espèce de singe très souvent chassée est Procolobus badius. Le comportement
de chasse montre de fortes variations suivant les populations de chimpanzés,
certaines d'entre elles y recourrant très souvent. La partie de chasse
peut être divisée en trois phases :
· la
poursuite qui ne dure en général que quelques secondes ou minutes et couvre
une faible distance ;
· la
capture qui est un événement bref se terminant par le début du démembrement
de la proie ;
· la
consommation qui s'accompagne souvent d'important échanges sociaux :
l'individu ayant réalisé avec succès la tuerie, mangera la plus grande partie
de la proie ; les autres quémanderont les restes qu'ils obtiendront en règle
générale. Très souvent, la consommation de viande est associée
à celle de feuilles.
ø
Une
autre technique d'alimentation est à noter : l'utilisation d'outils.
Divers exemples d'utilisation d'outils par les chimpanzés ont été signalés à
plusieurs reprises, que ce soit pour extraire des insectes vivant dans des troncs
d'arbre ou pour ouvrir des noix.
Le chimpanzé commun occidental se sert de pierres comme d'un marteau pour casser
les noix de Palme. Ils sélectionnent tout d'abord une pierre puis placent la
noix sur une autre pierre ou dans le creux d'une grosse racine d'arbre, ceci
afin de l'immobiliser ; enfin ils tapent sur la noix avec la pierre afin de
la briser. Les individus peuvent utiliser la même pierre de façon répétée. Les
espèces de noix pour lesquelles ils utilisent ces outils sont Coula edulis
et Panda oleosa. La sous-espèce d'Afrique centrale, quant à elle, utilise
des sortes de massues en bois au lieu de pierre en guise de marteau. La sous-espèce
de l'Est recherche les mêmes espèces de noix mais ne les casse pas avec des
outils, elle s'alimente plutôt de la peau se trouvant en surface. Cela suggère
un certain degré de différenciation parmi les sous-espèces, sorte de culture
régionale.
En ce qui concerne la " pêche " aux termites, par exemple, les chimpanzés d'Afrique
centrale sélectionnent des brindilles qu'ils enfoncent à l'intérieur du nid
(en forme de petite falaise) ; les termites, attaquant tout corps étranger au
nid, se positionnent sur cette même brindille que le chimpanzé extraira et qu'il
léchera par la suite. Les chimpanzés de l'Est adoptent le même comportement
mais pour " pêcher " des fourmis ; il existe donc des variations locales pour
ce qui est de l'espèce " pêchée ".
Au sein d'un groupe, les juvéniles apprennent comment utiliser les différents
outils en observant leurs parents et en tentant d'imiter leurs mères et aînés.
ø
Certains chimpanzés ont été
observés mangant dans certains cas des plantes connues pour leur
vertue thérapeutique. Sont-ils bon pharmaciens et se soigneraient-ils
ainsi ?
Structure sociale et comportements
ø
La structure sociale chez le chimpanzé commun est qualifiée
de société dite de "Fusion-Fission". A la base, il existe une communauté,
constituée de sous-groupes variant en nombre et composition, s'unissant
(fusion) ou se séparant "fission", sous l'influence de divers
facteurs. Une communauté inclut tous les individus qui sont régulièrement observés
au sein des différents sous-groupes temporaires et ce, sur plusieurs mois. Cette
communauté peut être qualifiée de " groupe unitaire " et ses membres se partagent
un espace de vie commun, l'aire de répartition. Le nombre d'individus
au sein d'une communauté peut varier de 20 à 80 environ.
Le
fait de vivre en groupes peut apporter trois avantages :
· diminuer
la pression de prédation
· améliorer
l'exploitation et la protection des ressources alimentaires
· rendre
plus aisé un comportement social ou coopératif, comme la reproduction
ou la chasse.
ø
Au sein d'une communauté de chimpanzés,
on peut rencontrer des groupes de nature différente :
·
uniquement des mâles
·
femelles adultes accompagnées de leurs petits bisexuel
·
une femelle et sa descendance
· un individu seul
En règle générale, la taille moyenne de chaque sous-groupe est inférieure à
10 et avoisine plutôt cinq individus. Il existe une grande diversité
dans la constitution de ces sous-groupes ou groupes. Cette grande fluidité permet
à chaque individu d'avoir l'opportunité de s'associer à des sous-groupes de
tailles différentes. Cette diversité est observée pour toutes
les activités, quelque soit la nature et la taille du groupe.
Il a été observé que trois facteurs principaux interviennent dans les
variations de taille des sous-groupes :
· tout
d'abord la disponibilité en fruits qui augmente en saison des pluies, d'où
des sous-groupes plus importants
· les
interactions sexuelles : les femelles en oestrus tendent à venir gonfler le
nombre d'individus au sein des groupes
· la
période de chasse (principalement en saison des pluies) peut également aider
à expliquer la taille importante des groupes durant cette saison
ø
Les communautés différentes ont
des domaines vitaux qui peuvent se chevaucher. Parfois des combats très
violents peuvent avoir lieu entre mâles de communautés voisines, souvent même
jusqu'à occasionner de très graves blessures ou provoquer la mort d'interacteurs.
En effet, les mâles représentent le " noyau " d'une communauté et protégent
les membres de leur groupe. Ils passent leur temps à surveiller, patrouiller
autour des limites de leur territoire en excluant tout compétiteur non apparenté
au(x) groupe(s).
ø
Des combats de dominance peuvent
se produire entre mâles d'une même communauté car celle-ci est basée sur un
système de hiérarchie. Les mâles sont phylopatriques, c'est à dire qu'ils
ont tendance à rester dans la communauté où ils sont nés. Plus les mâles d'une
même communauté vieillissent, plus ils s'associent aux autres mâles et sont
intégrés à la hiérarchie. Les associations entre mâles sont les plus fortes
au sein du groupe et on assiste souvent à des partages de nourriture ou à des
scènes de grooming entre eux. Au sein de cette structure, le statut " alpha
", c'est à dire le statut du mâle le plus haut placé dans la hiérarchie, est
souvent obtenu grâce à un ensemble de coalitions établies avec un frère ou un
mâle plus vieux non apparenté.
ø
Contrairement aux mâles, les femelles
ont plutôt tendance à s'éloigner de leur habitat de naissance, surtout après
avoir atteint la maturité. De plus, les femelles non apparentées mais appartenant
à un même groupe, ne montreront pas beaucoup d'interactions entre elles.
ø
L'infanticide a également
été observé chez cette espèce et se produit lorsqu'un mâle adulte tue l'enfant
d'une femelle peu familière ou lorsqu'un doute sur la paternité de l'enfant
subsiste.
Ecologie et espace
de vie
ø
Comme de nombreux mammifères, les
chimpanzés sont sédentaires et concentrent leur activité sur une surface
limitée, correspondant à leur domaine vital. Ce dernier est en moyenne
de l'ordre de 7 km² dans cette espèce ; la distance quotidienne
moyenne parcourue au cours des déplacements (les plus importants se faisant
au sol) est estimée à 3,90 km. Par ailleurs, il a été souvent observé que les
mâles utilisent une surface beaucoup plus grande que les femelles (1,5 à 2 fois
plus grande à Kibale).
ø
En analysant les domaines vitaux
des chimpanzés de Gombe (Tanzanie), il a été montré que les individus tendaient
à occuper à l'intérieur du
domaine vital de la communauté des zones plus
que d'autres : on parle d'" aires noyaux " . La localisation de ces " aires
noyaux " restent stables sur une période d'au moins un an, mais il apparaît
que la taille de celles-ci varie de façon saisonnière pour les mâles. De plus,
les mâles sont beaucoup plus souvent observés en limites d'aires que les femelles.
Les femelles en chaleur, quant à elles, voient leur espace de vie augmenter
et utilisent une surface plus importante que la normale afin de rencontrer des
mâles de leur propre communauté ou même de communautés voisines.
Communication
ø
Les moyens de communications entre individus, sous-groupes ou même communautés
différentes, sont très nombreux et souvent assez complexes. On peut distinguer
trois types de communications très utilisés chez les chimpanzés :
·
la communication visuelle
·
la communication vocale
·
la communication tactile
La communication olfactive est négligeable chez cette espèce.
ø
Communication visuelle
Elle occupe une place importante dans la société.
Les chimpanzés utilisent de nombreuses postures ou de nombreux gestes très significatifs,
comme par exemple :
·
Open mouth grin
: la bouche est ouverte, les commissures des lèvres sont tirées vers l'arrière
et les dents sont visibles ; ce display est utilisé lorsqu'un individu est menacé
par un autre, plus haut placé dans la hiérarchie.
· Open
mouth threat : la bouche est ouverte mais les dents sont recouvertes par
les lèvres et les yeux visent un congénère ; ce display est utilisé pour effrayer
un subalterne.
· Tense-mouth
face : les lèvres sont fermement compressées et les yeux visent un congénère
; ce display se produit aussi bien avant ou durant la chasse vers un subalterne
que avant ou durant la copulation.
· Play
face : les yeux et la bouche sont ouverts mais les dents ne sont pas visibles
; ce display se produit durant le jeu avec d'autres congénères.
· Flapping
: une tape est donnée à un congénère avec un mouvement appliqué vers le bas
; ce display a lieu lors d'une agression entre femelles.
· Social
presenting : un individu adopte une posture quadrupède avec la croupe dirigée
vers la face du récepteur. Cette posture est effectuée par les femelles vers
les mâles ou par des mâles subalternes vers des mâles dominants. Il s'agit d'une
posture de soumission qui se produit après une attaque par les individus agressés.
· Charging
display : un individu court ou lance des pierres, secoue des objets tels
que des branches, tambourine, tape le sol, trépigne et pousse des cris. Cette
réaction caractérise en particulier les mâles adultes et se produit lorsqu'un
dominant rencontre un autre individu après une période assez longue ou lorsque
le mâle alpha veut s'assurer de sa dominance envers ses subalternes. Certains
mâles adultes effectuent cette démonstration lors de pluies torrentielles.
ø
Communication vocale
Il existe trois principaux cris ou grognements caractéristiques :
· Pant-hoot
: cela consiste en une série de cris bruyants montant de ton et se finissant
souvent par des hurlements. Ces cris sont souvent donnés par des mâles mais
il arrive que les femelles les utilisent. Ces cris retentissent lorsqu'un site
d'alimentation est découvert ; il s'ensuit un regroupement d'individus quelques
jours après. Ce cri peut également se produire lors de " charging display ".
· Pant-grunt
: il s'agit de faibles grognements émis par des subalternes vers l'individu
dominant en réponse à une démonstration de dominance comme un " charging display
" .
· Wraaa
: ce cri est émis lorsque les animaux ont peur, en particulier de quelque chose
d'étrange et de nouveau pour eux.
ø
Communication tactile
Ce type de communication entre individus prend une part tout aussi importante
que les précédentes ; on peut distinguer :
· Reaching
/ touching : c'est lorsqu'un individu touche avec la main, soit la tête,
le dos ou la croupe d'un congénère. Il s'agit d'un geste d'apaisement, de réconfort
en réponse à un " social presenting ".
·
Embracing : un individu
entoure un congénère avec un ou deux bras, de face, sur le côté ou de dos. Ce
geste est souvent observé entre une mère et un enfant effrayé.
·
Submissive mounting : un subalterne monte un dominant après avoir été
chargé ou attaqué et saisit l'individu à la taille, et parfois lui attrape les
testicules avec les pieds.
· Reassurance
mounting : un dominant monte un subalterne en réponse à un " social presenting
".
·
Social grooming : un individu enlève les parasites et peaux
mortes d'un autre. Ceci permet de maintenir les liens sociaux et de les renforcer
si besoin est. On observe ce comportement fréquemment entre mâles et surtout
d'un subalterne vers un dominant. Chez le chimpanzé commun, cela se produit
également entre membres d'une même famille
Reproduction
ø
Le chimpanzé commun donne naissance à un jeune en règle
générale ; les jumeaux sont rares. La gestation peut s'étendre de 202
à 261 jours, avec une moyenne de 230 jours. La mise bas peut avoir lieu durant
toute l'année, la période de chaleur est d'environ 35-36 jours. Durant
l'oestrus (période de chaleur), le périneum (surface comprenant l'anus et les
organes génitaux externes) de la femelle est enflé.
ø
Il y a un intervalle minimum de
trois ans entre les naissances mais cinq à six ans d'intervalle sont
plus fréquents lorsque le jeune survit. Une femelle peut donner naissance une
fois par an si le jeune est confisqué ou tué lors des premiers mois de sa vie.
ø
Pendant les trois premiers mois, l'enfant est bercé par la
mère lorsque celle-ci prend une position assise. Jusqu'à l'âge de six mois,
l'enfant s'accroche au ventre de sa mère lorsque celle-ci se déplace puis migre
sur son dos pendant les années qui suivent. Le sevrage a lieu entre 3 ans et
demi et 4 ans et demi mais le jeune peut rester dépendant de sa mère pendant
encore de nombreuses années et il est fréquent qu'il reste avec elle jusqu'à
l'âge de 10 ans ou plus.
ø
La puberté est atteinte à 7 ans pour les deux sexes et
les femelles ne donnent généralement pas naissance avant d'avoir atteint 13
ou 14 ans. Elles peuvent cependant mettre bas jusqu'à l'âge de 40 ans. Les femelles
les plus âgées sont plus populaires que les jeunes qui doivent souvent quitter
la communauté, soit temporairement, soit définitivement pour aller se reproduire.
ø
Les mâles, quant à eux, ne sont pas intégrés à la structure
sociale avant 15-16 ans. Lors de la reproduction, le mâle sollicite la copulation
en montrant son pénis en érection et en hérissant ses poils. La plupart des
copulations sont dorso-ventrales.
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