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Habitat Ecologique et Liberté des Primates
 
EN SAVOIR PLUS SUR LES CHIMPANZÉS


Un grand singe africain

Le chimpanzé commun est un grand singe vivant en Afrique tropicale. Il est omnivore à dominance frugivore, largement arboricole et diurne. C'est le grand singe génétiquement le plus proche de l'homme avec plus de 98 % du patrimoine génétique commun aux deux espèces.


Avec les gorilles, les chimpanzés communs sont les seuls représentants des grands singes sur le continent africain. Ils sont classés dans l'ordre des primates, famille des hominidés et genre pan.

On en distingue deux espèces :
    · le chimpanzé commun (Pan troglodytes), espèce flambeau du projet HELP.
    · le chimpanzé pygmée ou bonobo (Pan paniscus), ce dernier ne vivant qu'en République Démocratique du Congo (ex Zaïre).
Photo © Stéphane CHAMAYOU - HELP CONGO


Parmi les chimpanzés communs, on distingue quatre sous-espèces :
- les Pan troglodytes troglodytes (en Afrique centrale et particulièrement en République du Congo
- les Pan troglodytes schweinfurthii (en Afrique de l'Est également)
- les Pan troglodytes verus (en Afrique de l'Ouest)
- les Pan troglodytes vellerosus (ou chimpanzé du Nigéria-Cameroun).



Une morphologie proche de l’homme

Le corps du chimpanzé est parfaitement adapté pour grimper et se balancer aux arbres. Les chimpanzés ont de longs bras disproportionnés (en comparaison à l'espèce humaine) facilitant l'accès aux branches. Ils possèdent des mains et des pieds très flexibles et préhensibles. Grâce à leur habileté, ils peuvent passer de branche en branche sans que celles-ci ne rompent sous leur poids. Les doigts sont réduits, incurvés et portent des ongles.


Comme les humains, ils ne possèdent pas de queue et n'ont de poils ni sur le visage ni sur la plante des pieds ni sur la paume des mains. Les chimpanzés communs possèdent des molaires puissantes. Debout, les mâles peuvent atteindre de 1 à 1 mètre 70, les femelles étant plus petites.


Leur pelage est souvent sombre mais longueur, couleur et répartition sur le corps varient avec l'âge, la sous-espèce et l'individu. Les jeunes individus ont les poils noirs, la face rosâtre et un toupillon de poils blancs à l'arrière-train qui disparaît au bout de quelques années. Avec l'âge, la face s'assombrie et les poils deviennent plus rares sur le front et la tête.
Photo © Stéphane CHAMAYOU - HC
 


Un territoire de 21 pays

On trouve le chimpanzé commun oriental en République Démocratique du Congo, Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda, Soudan et République centrafricaine.
Le chimpanzé commun d'Afrique Centrale vit au Cameroun, Gabon, République du Congo, Guinée équatoriale, République Centrafricaine et Angola.
Quant au chimpanzé commun occidental, on le trouve en Guinée, Côte d’Ivoire, Mali, Libéria, Guinée-Bissau, Sierra Leone, Sénégal et Ghana.
Enfin la quatrième sous-espèce se trouve au Nigeria et au Cameroun.

L'habitat varie des forêts denses humides, là où vivent les populations les plus denses, aux forêts sèches et savanes arborées, en passant par les forêts marécageuses ou de montagne.


Une espèce à la fois quadrupède et bipède
 

Les chimpanzés se déplacent sur le sol de façon quadrupède, dans une position qui leur est propre (ainsi qu'aux gorilles) appelée " knuckle-walking " (le poids de la partie supérieure du corps est supporté par la surface dorsale des deuxièmes phalanges des doigts de la main).
Au sol, les chimpanzés peuvent adopter une marche bipède, particulièrement pendant les démonstrations de dominance ou pour traverser certains obstacles comme de la boue ou des zones d'eau, peu étendues.

Les chimpanzés ne savent pas nager. Certaines populations ont même peur de l'eau, surtout si cet élément est peu présent dans leur environnement.
 
Photo © Stéphane CHAMAYOU - HELP CONGO




Des habitudes alimentaires variées
 
Les chimpanzés passent presque la moitié de leur temps à se nourrir et aussi beaucoup de temps à se déplacer d'un lieu de nourrissage à un autre. Ils mangent le plus souvent dans les arbres. Il existe deux pics d'alimentation dans la journée : entre 7h et 9h et entre 15h30 et la tombée de la nuit.

La diversité alimentaire chez les chimpanzés est remarquable. Ils consomment des graines, des noix, des fruits, des fleurs, des feuilles, des tiges, de la sève, de l’écorce, du miel, des insectes (fourmis, termites) et parfois même d’autres animaux (en particulier des petits singes). Très souvent, la consommation de viande est associée à celle de feuilles.

Les chimpanzés sont capables de chasser. En général, ce sont les mâles qui forment des groupes de chasse. Ils peuvent chasser des cochons sauvages, des antilopes (en général des nouveaux-nés) et surtout d’autres singes. Le comportement de chasse montre de fortes variations suivant les populations de chimpanzés, certaines d'entre elles y recourrant très souvent. Les chimpanzés mangent aussi des plantes connues pour leurs vertus thérapeutiques (digestion notamment).

Les chimpanzés utilisent des outils. Au sein d'un groupe, les juvéniles apprennent comment utiliser les différents outils en observant leurs parents et en tentant d'imiter leurs mères et aînés. Le chimpanzé commun occidental se sert de pierres pour casser les noix. La sous-espèce d'Afrique centrale, quant à elle, utilise des morceaux de bois en guise de marteau. Pour récolter les termites, les chimpanzés d'Afrique Centrale utilisent des brindilles qu'ils enfoncent à l'intérieur du nid. Les termites, attaquant tout corps étranger au nid, grimpent sur la brindille. Le chimpanzé la retire puis la lèche. Les chimpanzés de l'Est adoptent le même comportement mais pour récolter des fourmis.


Une structure sociale complexe

La structure sociale chez le chimpanzé commun est qualifiée de "fusion-fission". Les communautés sont constituées de sous-groupes variant en nombre et en composition, qui s'unissent (fusion) ou se séparent (fission) selon les circonstances. Les membres d’une même communauté se partagent un espace de vie commun. Le nombre d'individus peut varier de 20 à 80.

On rencontre plusieurs types de communautés :
     uniquement des mâles
     des femelles adultes accompagnées de leurs petits bisexuels
     une femelle et sa descendance  

Des combats de dominance très violents peuvent parfois avoir lieu entre mâles de communautés voisines, jusqu'à occasionner de très graves blessures ou provoquer la mort. Les mâles ont tendance à rester dans la communauté où ils sont nés. Plus ils vieillissent, plus ils s'associent aux autres mâles et sont intégrés à la hiérarchie. Contrairement aux mâles, les femelles ont plutôt tendance à s'éloigner de leur habitat de naissance, surtout après avoir atteint la maturité.

L'infanticide existe chez les chimpanzés, par exemple lorsqu'il existe un doute sur la paternité d’un petit ou quand un mâle adulte tue l'enfant d'une femelle peu familière.
Photo © Stéphane CHAMAYOU - HELP CONGO
 


Un territoire délimité

Comme de nombreux mammifères, les chimpanzés sont sédentaires et concentrent leur activité sur une surface limitée correspondant à leur domaine vital. Ce dernier est en moyenne de l'ordre de 7 km² pour cette espèce.

 
De nombreux moyens de communication


Les moyens de communications entre individus, sous-groupes ou même entre différentes communautés différentes sont variés et souvent assez complexes.
 
La communication visuelle occupe une place importante dans la société. Les chimpanzés utilisent de nombreuses postures ou gestes significatifs : "open mouth grin" (la bouche est ouverte, les commissures des lèvres sont tirées vers l'arrière et les dents sont visibles) lorsqu'un individu est menacé par un autre, placé plus haut dans la hiérarchie ; "open mouth threat" ( la bouche est ouverte mais les dents sont recouvertes par les lèvres et les yeux visent un congénère) pour effrayer un subalterne, « play face » (les yeux et la bouche sont ouverts mais les dents ne sont pas visibles) durant le jeu avec d'autres congénères. Et bien d’autres encore…
 
En communication vocale, les chimpanzés utilisent trois principaux cris ou grognements caractéristiques :
"pant-hoot" ( une série de cris se finissant souvent par des hurlements) lorsqu'un site d'alimentation est découvert, notamment.
"pant-grunt" (de faibles grognements émis par des subalternes vers l'individu dominant en réponse à une démonstration de dominance.
"wraaa", un cri est émis lorsque les animaux ont peur.

La communication tactile entre individus est également très importante. On distingue en particulier :
"Reaching / touching" : un individu touche avec la main, soit la tête, le dos ou la croupe d'un congénère. Il s'agit d'un geste d'apaisement et de réconfort.
"Embracing" : un individu entoure un congénère avec un ou deux bras. Ce geste est souvent observé entre une mère et un enfant effrayé.
"Submissive mounting" : un subalterne monte un dominant après avoir été chargé ou attaqué.  
"Reassurance mounting" : un dominant monte un subalterne en réponse à un " social presenting ".
"Social grooming" : un individu enlève les parasites et peaux mortes d'un autre. Cela permet de maintenir les liens sociaux et de les renforcer si besoin est. On observe ce comportement fréquemment entre mâles et surtout d'un subalterne vers un dominant. Chez le chimpanzé commun, cela se produit également entre membres d'une même famille.


Des liens très forts entre mère et enfant

Le chimpanzé commun donne naissance à un seul bébé en règle générale. Les jumeaux sont rares.
On constate un intervalle minimum de trois ans entre les naissances mais cinq à six ans d'intervalle sont plus fréquents lorsque le jeune survit. Une femelle peut donner naissance une fois par an si le jeune est confisqué ou tué lors des premiers mois de sa vie.


Pendant les trois premiers mois, l'enfant est bercé par la mère lorsque celle-ci prend une position assise. Jusqu'à l'âge de six mois, l'enfant s'accroche au ventre de sa mère lorsque celle-ci se déplace puis migre sur son dos pendant les années qui suivent. Le sevrage a lieu entre 3 ans et demi et 4 ans et demi mais le jeune peut rester dépendant de sa mère pendant encore de nombreuses années et il est fréquent qu'il reste avec elle jusqu'à l'âge de 10 ans ou plus.

La puberté est atteinte à 7 ans pour les deux sexes et les femelles ne donnent généralement pas naissance avant d'avoir atteint 13 ou 14 ans. Elles peuvent cependant mettre bas jusqu'à l'âge de 40 ans. Les femelles les plus âgées sont plus populaires que les jeunes qui doivent souvent quitter la communauté, soit temporairement, soit définitivement pour aller se reproduire. Les mâles, quant à eux, ne sont pas intégrés à la structure sociale avant 15-16 ans.
Photo © Stéphane CHAMAYOU - HELP CONGO



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